La 6ème génération de Corsa entre de plein pied dans la rude bagarre des citadines. Cette cousine de la Peugeot 208 s’est laissée apprivoiser dans les Alpilles.
Une Corsa moins Opel qu’auparavant
On reconnaît le logo, c’est une Opel. Mais le quidam se demande quel modèle. Il faut bien l’avouer, elle s’appelle toujours Corsa, mais en a perdu l’âme en termes de style. Elle devient moderne, plus sage aussi dans ses lignes, ce qui donne un méchant coup de vieux à celle qui la précède. Elle rentre finalement dans le rang, ce qu’on regrette.
Néanmoins elle paraît plus statutaire, moins cheap visuellement disons-le, et plus sérieuse. De ce point de vue-là, il s’agit plutôt d’une réussite. Pour marquer son identité, on trouve ainsi sur le pilier C un « aileron de requin » et un toit d’un coloris différent du reste de la carrosserie, comme l’Adam. Il est ainsi possible de la personnaliser. En outre, elle arbore des feux 100% à leds.
Commandes Opel, technologies PSA
À bord, Opel a joué plutôt la sécurité, avec un environnement rappelant les autres modèles, avec ce qu’il faut d’équipements pour lui permettre de se battre face à ses concurrentes. La présentation se voit égayée dans notre exemplaire d’essai par un bandeau plastique de couleur « alu » souligné par un liseré rouge vif. La plupart des commandes et boutons viennent d’Opel. Ici, pas d’atmosphère futuriste.
THP 130 et 1.2 Turbo, même combat
Cette nouvelle Corsa, une 208 déguisée ? Pas vraiment en fait. Sauf sur la question de la mécanique, où pour le coup on retrouve le THP 130 chevaux, qui prend ici juste le nom de 1.2 Turbo. Associé à la boite automatique EAT8, il ne se comporte pas différemment sous le capot de l’Allemande, par rapport à la Française. En mode Sport, le plus dynamique des trois disponibles (Normal, Eco), on a aussi droit à un son artificiel (inutile…) pour booster l’ambiance.
Ainsi on retrouve des sensations sur ce point peu ou prou équivalentes, avec de l’énergie dès les bas régimes et une allonge facilitant la vie lors des voyages au long cours. On loue une fois de plus la qualité de la douce transmission qui nous dispense des à-coups, sans se montrer trop fainéante. Les plus exigeants lui trouveront peut-être un léger manque de réactivité. Quant à la consommation, elle n’a pas excédé les 8 litres lors des phases de conduite déraisonnable.
Un châssis plus ferme
Côté châssis, on apprécie un comportement rigoureux, comme pour la 208. En fait, la Corsa apparaît même un peu plus ferme que la Peugeot. Ce qui pourrait l’ouvrir à plus de sportivité, mais il n’en est rien, la base étant déjà excellente. Les passages sur certaines parties de routes parfois dégradées des Alpilles, les lombaires s’en souviennent. Mais cette Corsa fait preuve d’une belle agilité, avec un équilibre neutralisant toute notion de sous ou survirage.
En revanche, la citadine d’Opel a eu manifestement droit à un calibrage de direction différent. Ici, pas de petit volant, mais un grand cerceau à la consistance plus douce que la Peugeot. Il en résulte un point milieu plus flou. Et cela transfigure tout de même beaucoup les sensations, notamment quand on augmente le rythme. Elle perd ainsi le combat du fun derrière le volant vis-à-vis d’une 208, mais reste largement en progrès par rapport à la génération précédente (de Corsa).
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